Il est bien connu que la norme EN81-80 a été transposée en DIN-EN81-80 « Règles pour l'amélioration de la sécurité des ascenseurs et des ascenseurs de charge existants » en Allemagne le 3 novembre 2003.
Rapport technique par Andreas et Georg Wallraff, publié pour la première fois dans la revue Lift-Journal 06/2006
Depuis cette date la réalisation cause des soucis et aussi des irritations parmi les propriétaires. Les opérateurs ont reçu le message inattendu des experts et des constructeurs d’ascenseurs que leurs ascenseurs ne correspondent pas à l’état actuel de la technique, qu’une analyse des dangers devient nécessaire et que plusieurs choses doivent être installées ultérieurement, comme par exemple des couvertures, des interrupteurs d’arrêt, des barrières lumineuses et des systèmes d’appel d’urgence.
Beaucoup d’opérateurs exigent des explications du constructeur de l’ascenseur pour les listes de contrôle des experts. Sur ces listes des mesures de rétrofit sont exigées qui coûtent plusieurs milles euros, dépendant de l’état de l’ascenseur, mais celui-ci ne fonctionne pas mieux qu’avant.
Beaucoup d’opérateurs ne comprennent pas ces mesures de rétrofit.
Les raisons pour cela sont les suivantes :
a) En règle générale les opérateurs ne connaissent pas l’état actuel de la technique des ascenseurs EN81-1 et -2
b) Les opérateurs ne se sentent pas responsables de la sécurité de l’ascenseur envers les utilisateurs et le personnel de service.
Il y a ici un besoin d’explication assez grand, ce qui exige beaucoup de patience et de connaissances spéciales des constructeurs d’ascenseurs consultants.
Si l’opérateur reconnaît la situation juridique après la consultation, les mesures techniques de rétrofit restent impénétrables pour lui.
Il est bien connu que la norme DIN-EN 81-80 se réfère toujours à EN81-1 et –2 en matière des exigences de sécurité. Pour montrer clairement une grande partie des normes les plus importantes aux opérateurs, la société W+W Aufzugkomponenten a publié une fiche d’information avec des extraits de la norme et des images explicatives, ainsi qu’avec des exemples pour des telles mesures de rétrofit.
De cette manière l’opérateur connaît qu’un garde-pieds de la cabine avec une longueur de 0,75m empêche la chute dans la gaine au-dessous de l’ascenseur en cas d’une libération de personnes.
Sur les images il peut voir beaucoup d’exemples pour les mesures de protection et les dispositifs de sécurité qui sont possibles.
Un autre problème pour les constructeurs en tant que consultants ainsi que pour les opérateurs qui sont responsables est le délai pour la réalisation. La norme DIN-EN81- 80 évalue tous les risques et leurs attribue des priorités. Quelques produits doivent être installés à court terme (p.ex. l’interrupteur d’arrêt d’urgence). Pour d’autres produits il y a un délai plus long. Cependant il n’y a pas d’espaces de temps ou des dates fixes, jusqu’à quand tous les points sur la liste doivent être réalisés. Beaucoup d’exigences ne peuvent pas être réalisées sans rénover l’ascenseur complètement.
Dans beaucoup de cas l’opérateur n’a pas l’argent pour une rénovation totale. Aussi on ne connaît pas les responsabilités de l’opérateur dans le cas de sinistre si celui-ci ne remplit pas ses obligations de rétrofit. Cette incertitude en matière de la situation juridique se résoudra seulement lors des cas de sinistres futurs et les jugements qui y suivront.
Jusqu’à quel point l’opérateur assume ce risque décide chaque client pour lui-même après tout. La tendance générale, surtout chez les institutions publiques, la grande industrie ainsi que chez les installations qui appartiennent à des institutions privées (hôpitaux, maisons de retraite, etc.) a changé dans les dernières années de « négative » à « une mesure inévitable ».
Une bonne consultation de la part du constructeur de l’ascenseur est très important et aujourd’hui presque toutes les entreprises l’offrent avec beaucoup de savoir technique. La plupart des constructeurs d’ascenseurs élaborent une offre à la base de l’analyse des dangers des experts, beaucoup d’eux réalisent supplémentairement un contrôle de sécurité et l’inclurent dans l’offre. En faisant cela le constructeur de l’ascenseur doit prendre en considération que des risques de responsabilité peuvent se produire si on a oublié d’indiquer à l’opérateur les risques de sécurité qui auraient pu être réalisés facilement et raisonnablement d’après le tableau B2. Si le rétrofit est un fardeau ou une chance pour un constructeur d’ascenseurs dépend de l’habileté d’entrepreneur du participant en marché.